Pour donner la tonalité de cette après-midi, le responsable de la Chanvrière de l’Aube, Grand Témoin de ces « rencontres  » a présenté son activité, exemplaire en matière de respect de l’environnement et de développement durable [1]

Notre association a ensuite pu porter la parole « écolo  » dans trois des quatre ateliers proposés : Les perspectives autour de l’élevage dans l’Aube, l’évolution des pratiques agricoles pour préserver la qualité de l’eau et la biodiversité, et les mesures pour développer une alimentation de qualité.
Au final, nous ne pouvons que nous féliciter de constater la prise de conscience, chez les participants, des nécessaires mutations à accomplir pour répondre aux défis environnementaux.Chacun voit les services écosystémiques que rendent les agriculteurs lorsque les pratiques sont les bonnes. Chacun s’accorde à dire que ces services doivent être, d’une manière ou d’une autre, reconnus (par exemple dans le prix des produits ou dans les politiques européennes d’aide et de soutien)

Il convient toutefois de nuancer cette analyse.
D’une part, car ces « rencontres » semblent avoir attiré un public plutôt convaincu (agriculteurs bio, apiculteurs, techniciens du domaine de l’environnement…).
D’autre part, car le modèle « productiviste  » demeure largement ancré dans les consciences. Le « Produire toujours plus, pour consommer toujours plus » reste, pour beaucoup, l’alpha et l’oméga du développement agricole. Difficile, par exemple, d’envisager qu’à moyen terme la consommation de viande puisse baisser pour des raisons écologiques [2] et sanitaires.

Est-ce que, au final, dans le contexte actuel où les objectifs écologiques sont, au niveau national, contestés, ces échanges feront avancer les choses ?
Est-ce que les éléments avancés dans les ateliers (par exemple autour de la commande publique comme levier de transformation), seront suivis de mesures concrètes ? L’avenir le dira…

[1rappelons que la culture du chanvre n’exige que très peu d’eau, aucun intrant chimique et constitue une alternative « verte  » pour de nombreux secteurs : textile, bâtiment…

[2la production de viande est très fortement contributrice de GES et consommatrice d’eau