L’observatoire des déchets : D’ordinaire, un observatoire (comme celui de la laïcité ou des inégalités) est une structure indépendante, à la composition pluraliste (institutions, associations, citoyens, acteurs économiques...) qui permet de proposer la lecture la plus objective possible d’une situation.
Ici, on ne sait rien de cette structure. Qui la compose ? Quelles sont ses compétences ? A quel rythme se réunit-elle ?
Seul le SDEDA est mentionné, ce qui pourrait laisser croire qu’il est le seul acteur de cet observatoire. En matière d’objectivité, on a vu mieux !
Les chiffres : Les éléments proposés ici n’ont rien d’inédit. Chaque année, le SDEDA publie ces chiffres-clés dans son rapport d’activité. L’infographie n’est qu’une manière un peu plus facile d’aborder ces données annuelles.
De sérieuses réserves sur ces chiffres doivent par ailleurs être posées :
l’absence d’éléments historiques ne permet pas de rendre compte des évolutions. L’essentiel est pourtant là : savoir si le poids des OMR augmente ou diminue sur le moyen terme. Savoir également si nos performances en matière de recyclage progressent ou non.
L’infographie ne permet pas davantage de savoir si les objectifs fixés par les collectivités et le SDEDA ont été atteints.
La caractérisation [2] est absente. Or, c’est un élément essentiel pour évaluer nos marges de progression en matière de réduction des déchets.
Plusieurs données importantes manquent : les biodéchets, les déchets issus des recyclerie ou encore les performances selon les collectivités locales.
En somme, notre association salue l’idée d’un observatoire des déchets. Mais celui-ci ne pourra être utile que s’il est ouvert dans sa composition et critique dans son travail.