Dans le cadre de l’élaboration du Plan Régional de Gestion des Déchets, le CESER vient de rendre son avis après avoir auditionné les acteurs de ce dossier (Le SDEDA, Aube-Durable, Le Maire de La Chapelle Saint Luc).
Les conclusions sont sans ambiguïté : L’instance régionale demande un moratoire sur le projet d’incinérateur reprenant, peu ou pou, les arguments avancés par notre association depuis plusieurs années.

Extraits :

L’incinération avec valorisation énergétique est un objectif que le CESER valide sur le principe. Pour certains déchets, cela constitue une solution de court terme. Il confirme qu’il est anormal d’incinérer sans optimisation énergétique. Par contre, le CESER reste prudent sur l’application stricte qui consiste à reprendre des objectifs passés, certes prévus dans des plans départementaux, comme le projet d’UVE (Unité de Valorisation Energétique) situé sur la commune de la Chapelle Saint-Luc (Aube). Sur ce dossier en particulier, le CESER observe que les données chiffrées relatives aux volumes disponibles à proximité, divergent entre celles qui figurent dans le PRPGD, tant en inventaire qu’en flux observés, et celles des porteurs du projet, qui semblent ignorer les tendances de réduction, et l’objectif du recyclage (en l’occurrence le strict cadre du département de l’Aube). L’utilité du projet et surtout le calibrage doivent être questionnés à la lecture des éléments du PRPGD et non l’inverse ! Le Conseil régional a réalisé des projections sur les volumes à mettre en enfouissement et en incinération en se basant sur l’hypothèse de la construction de l’UVE de l’Aube. Le CESER demande un moratoire sur ce projet, qui date déjà de plus d’une décennie, et qu’une étude précise soit conduite avant toute décision en intégrant les éléments du diagnostic, les tendances et la prospective du PRPGD.

Le CESER considère que le réflexe de l’incinération n’incite pas une politique vertueuse de tri car l’amortissement des installations sur plusieurs décennies donne la priorité au « four ». Sachant que toutes les études prospectives font état d’une tendance à la baisse des flux de déchets ménagers, le gestionnaire se verra probablement dans l’obligation d’aller chercher d’autres déchets ou de retarder le recyclage.

Nous saluons cette recommandation prise par une institution reconnue pour l’objectivité de son travail. Nous demandons en toute logique d’en tirer les conséquences et aux élus, de faire suspendre, les travaux le temps que le Plan Régional soit décidé et que les recours en justice soient purgés.

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Contribution Au Plan Regional de Prevention Et de Gestion Des Dechets 2019-2031 by Pascal Houplon on Scribd

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