Le GIEC vient de rendre public un rapport particulièrement alarmant sur l’état de notre climat. Si rien n’est fait, l’emballement de la machine climatique risque de mettre en péril l’ensemble des écosystèmes. Evidemment, au-delà des grands sommets internationaux, c’est à toutes les échelles (nationales ou régionales ou locales) que les programmes publics doivent prendre la mesure de ce dérèglement climatique.

A cet égard la question des déchets et le projet d’incinérateur qui se profile seraient l’occasion de mettre en cohérence les discours consensuels et les engagement concrets.
Tous les élus, tous les responsables locaux qu’ils soient maires, conseillers départementaux, présidents d’une communauté de communes ou d’un syndicat mixte des déchets partagent les préoccupations du GIEC sur cette question climatique. Nous n’en doutons pas un seul instant. Ils disposent aujourd’hui d’une occasion unique d’agir et de montrer que ce sentiment n’est pas que de façade.

L’impact climatique des modes de traitement des déchets

En effet, en matière d’impact climatique des déchets, l’incinération est le pire des modes de traitement possibles. C’est pourtant le choix retenu par le SDEDA alors même que chacun s’accorde aujourd’hui à penser que les marges de réduction dont nous disposons dans l’Aube pourraient nous dispenser d’un tel outil.

Nous ne pouvons donc pas nous soustraire au reste du monde et penser que notre département serait une île éloignée des préoccupations internationales. Nous ne pouvons pas nous dispenser, ici et maintenant, comme le préconise le GIEC, de prendre les bonnes décisions : celles qui permettront de limiter le réchauffement global, même si notre département est une miette dans le Monde. Nous ne pouvons pas tenir les plus beaux discours possibles sur cette prise de conscience de l’urgence climatique et, dans le même souffle, soutenir la construction d’un incinérateur qui contribuera à ce dérèglement.
C’est pourquoi, une fois encore, nous appelons les élus à faire preuve de cohérence et à montrer, en stoppant ce projet d’incinérateur, le chemin que le GIEC nous invite à prendre.