- Il est totalement absurde d’expliquer, comme le fait la présidente du SDEDA que les incinérateurs ne polluent plus et que : « S’il y a une cheminée, c’est seulement pour la vapeur" ». Toutes les mesures effectuées dans tous les incinérateurs de France montrent la quantité d’émissions polluantes rejetées par l’incinération (notamment dioxines et métaux lourds). Il suffit de lire n’importe quel rapport d’activité de n’importe quel incinérateur pour mesurer les polluants émis dans l’atmosphère.
- Le chiffre de 120 000 tonnes avancé dans cet article par le SDEDA est infondé. Un incinérateur consomme quasi-uniquement, à hauteur de 80 ou 90%, des Ordures Ménagères Résiduelles. Dans l’Aube, le tonnage de ces OMr est d’environ 85 000 tonnes. Il baisse d’année en année et ne sera plus suffisant pour alimenter l’incinérateur. Dans ces 120 000 tonnes, le SDEDA mêle Ordures Ménagères et d’autres déchets comme des gravats qui ne seront jamais incinérés.
Jusqu’à ces derniers jours, le "gisement" de déchets permettant de justifier l’incinérateur a toujours été de 90 000 tonnes (s’appuyant sur les chiffres de 2011 d’OMR). Cette base a été de nouveau confirmée dans le plan de gestion de déchets.
C’est donc bien cette base qui compte et c’est celle-ci qui est amenée à se réduire fortement si la tarification incitative est mise en place.
Tout cela montre bien que le SDEDA veut faire oublier son premier chiffre de 90 000 tonnes qui, de toute évidence, est bien trop faible pour à moyen terme justifier un tel incinérateur.